La cause la plus fréquente d’incontinence urinaire chez la jeune chienne non stérilisée reste l’ectopie urétérale.
L’examen de choix pour explorer et décrire l’abouchement des uretères est le scanner avec injection de produit de contraste IV.
Les uretères ectopiques sont souvent associés à d’autres anomalies congénitales du vestibule et/ou du vagin (des brides vaginales principalement) ; le scanner est donc souvent couplé à une uretro/vagino /cystoscopie permettant d’éventuellement visualiser l’abouchement anormal et d’explorer le vagin. Une échographie abdominale est également recommandée car une dilatation de l’uretère et/ou du bassinet est souvent associée comme décrit chez Louise. Parfois les modifications rénales et uretérales sont telles qu’une nephrouretérectomie s’avère nécessaire.
Les uretères ectopiques peuvent être uni ou bilatéraux, on distingue des uretères ectopiques intramuraux traités par uretéronéocystotomie ou extramuraux.
Dans ce cas clinique, l’uretère s’abouchait au niveau de l’urètre après un trajet extravesical, on parle donc d’uretère extra-mural, un réabouchement par néouretérostomie a été réalisé.
Dans l’étude retrospective de Noël et al. sur 47 chiens traités pour uretères ectopiques, le traitement médical augmente significativement le score de continence post-opératoire, effectivement un traitement médical de l’incompétence sphinctérienne est souvent recommandé après réabouchement uretéral tel qu’a été instauré pour Louise, ce traitement est ensuite diminué progressivement jusqu’à trouver les doses minimales efficaces. Pour Louise un arrêt du traitement médical a pu être obtenu mais une discrète incontinence persistait en position couchée, une composante de vessie pelvienne étant suspectée, une colposuspension a été réalisée et a permis de résoudre totalement l’incontinence résiduelle. Dans l’étude rétrospective sur 47 chiens citée précédemment, 15 chiens avait également nécessité une colposuspension.