Cas clinique n°16

Diagnostic et prise en charge d’une rupture du tendon calcanéen commun

News Letter n°16


La clinique des Hutins vous présente sa newsletter, un cas clinique suivi ici, traité par notre équipe et avec notre plateau technique. Nous la partageons avec nos référents.

Retrouvez les archives de nos cas cliniques 
en cliquant sur le bouton en bas de page. 

Nous en profitons pour vous rappeler que, depuis le 4 janvier dernier, nous avons activé notre service d'URGENCES 24H24. N'hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez établir avec nous un contrat de continuité de soins. 

1. Rappels anatomiques

Le tendon calcanéen commun, souvent appelé tendon d’Achille, se divise en 3 tendons distincts :

  • le tendon du muscle gastrocnémien (comprenant un chef médial et un chef latéral)
  • le tendon du muscle fléchisseur superficiel des doigts
  • le tendon accessoire : tendon regroupant les tendons des muscles gracile, semi-tendineux et biceps
  • fémoral.

Il est relativement facile de les différencier visuellement en cas de rupture complète du tendon
calcanéen si la gaine du tendon est à découvert.
Les origines, terminaisons et les fonctions de chaque muscle qui est relié au tendon calcanéen commun
sont résumées dans le Tableau 1.

Muscle Origine Terminaison Fonctions
Muscle gastrocnémien
(chef médial et latéral)
Fémur Tuber calcanei Extension du tarse
Muscle fléchisseur superficiel des doigts Fémur Phalanges Extension du tarse et flexion des articulations métatarso-phalangiennes
Muscle gracile Symphyse pelvienne Tuber calcanei (lame aponévrotique) Extension du tarse (rôle mineur)
Muscle semi-tendineux Tubérosité ischiatique
Muscle biceps fémoral Tubérosité ischiatique

Tableau 1 : Origines, insertions et fonctions des muscles reliant le tendon calcanéen commun

en vue caudale des différents composants du tendon calcanéen commun après retrait de la gaine du tendonFigure 1 : photographieschématisation (à droite) en vue caudale des différents composants du tendon calcanéen commun après retrait de la gaine du tendon
Figure 1 : photographie (à gauche) et schématisation (à droite) en vue caudale des différents
composants du tendon calcanéen commun après retrait de la gaine du tendon. 1A : tendon
gastrocnémien, 2A : tendon fléchisseur superficiel, 3A : tendon accessoire. Les lettres B sont relatives
aux muscles reliant chaque tendon. La double flèche indique la coupe schématisée de la figure 2.
Figure 2 : schématisation en coupe transversale des différents composants du tendon calcanéen commun. 1 : tendon gastrocnémien, 2 : tendon fléchisseur superficiel, 3 : tendon accessoire.
Figure 2 : schématisation en coupe transversale des différents composants du tendon calcanéen commun. 1 : tendon gastrocnémien, 2 : tendon fléchisseur superficiel, 3 : tendon accessoire.
 

 

2. Présentation clinique

2  1  Epidémiologie

Chez le chien, la rupture du tendon calcanéen commun est la deuxième affection tendineuse la plus fréquente après la rupture du tendon proximal du biceps. Cette rupture peut être complète, c’est-à-dire que tous les tendons qui le composent sont rompus, ou bien partielle, où seul un des tendons est atteint. La rupture complète est la plus courante et survient suite à un traumatisme. La rupture partielle est, quant à elle, souvent secondaire à une mobilisation excessive du tendon (traumatismes répétés comme des sauts par exemple) et atteint majoritairement le tendon du muscle gastrocnémien (Corr et al., 2010). En effet, la résistance à la tension de la portion distale du tendon gastrocnémien est 35% inférieur à celle de la portion distale du tendon fléchisseur superficiel (Jopp et Reese, 2009). Les grandes races, notamment le Labrador et le Doberman, sont des races fréquemment rencontrées dans ce type d’affection (Nielsen et Pluhar, 2006). 

Chez le chat, cette affection est aussi souvent traumatique qu’atraumatique. Il existe une surreprésentation des femelles avec un ratio 6:1 et les chats sortants dans le milieu extérieur sont autant exposés que les chats d’intérieur (Cervi et al., 2010). 

L’avulsion du tendon du muscle gastrocnémien peut également être secondaire à une affection tendineuse dans le cadre de traumatismes répétés (sauts par exemple). 

2  2  Signes cliniques

Cliniquement, le patient présente une boiterie de degré 5, c’est-à-dire sans appui permanente, ainsi qu’une plantigradie (flexion du tarse) concomitante à une extension du grasset. Une blessure en regard du tendon calcanéen est souvent mise en évidence en cas de rupture traumatique.

 

Figure 2 : schématisation en coupe transversale des différents composants du tendon calcanéen commun. 1 : tendon gastrocnémien, 2 : tendon fléchisseur superficiel, 3 : tendon accessoire.

En cas de rupture partielle avec un tendon fléchisseur superficiel des doigts intact, celui-ci est maintenu en tension sur le tuber calcanei par l’hyperflexion du tarse. On observe alors une hyperflexion des doigts associée à la plantigradie.

2  3  Examens complémentaires

Bien que le diagnostic soit majoritairement clinique, il est possible de réaliser des examens complémentaires afin d’affiner le bilan lésionnel.

L’échographie peut être utile afin d’identifier le site et la nature de la rupture (Rivers et al., 1997).

Il convient également d’écarter les autres causes de plantigradie (diabète sucrée, maladie de Cushing, hyperlaxité tendineuse et ligamentaire, neuropathie à axone géant).

Dans le but de localiser plus précisément la rupture et de planifier rigoureusement la chirurgie, une radiographie peut être réalisée. Dans la majorité des cas, la rupture a lieu à l’insertion osseuse du tendon sur le tuber calcanei (60 %) : il est alors possible de visualiser radiographiquement un about osseux se détachant du tuber calcanei. La rupture peut également avoir lieu à la jonction musculo-tendineuse dans 20% et pour 13% dans le corps du tendon (Corr et al., 2010). 

3. Choix thérapeutiques

Le traitement chirurgical est le traitement de choix, car il permet de réduire considérablement la durée de convalescence et d’augmenter le taux de récupération fonctionnelle du membre atteint.
La correction chirurgicale se divise en 2 temps : la ténorraphie et l’immobilisation de l’articulation tibio-tarsienne en extension.
La ténorraphie consiste à reconstruire morphologiquement le tendon en réduisant l’espace entre les deux abouts tendineux par suture.
Il existe de nombreuses méthodes de ténorraphie décrite dans la littérature vétérinaire mais les plus utilisés sont :

  • Le triple noeud de poulie
  • Le noeud auto-bloquant, dit de Kessler

Le triple noeud de poulie est le moyen de ténorraphie le plus utilisé car il est rapide à réaliser et résistant à la traction, et il est plus adapté aux tendons ronds (Moores et al., 2004). Le noeud auto-bloquant est, quant à lui, plus adapté aux tendons plats (Slatter, 2003).
Il est conseillé d’utiliser un fil avec une longue durée de résorption (polydioxanone, polypropylène voire nylon dans certains cas). En cas de rupture localisée à la jonction ostéo-tendineuse, il est conseillé de tunneliser le tuber calcanei afin de faire passer les sutures au travers. Enfin, si la gaine du tendon est bien visualisée, elle doit être reconstruite par points simples avec un fil de plus petite taille (3-0).
Par ailleurs, la réalisation et le serrage des sutures ne doit pas se faire en tension. Pour cela, il est préférable d’insérer des aiguilles hypodermiques ou des broches sur chaque about tendineux (transversalement à l’axe du tendon) afin de diminuer l’écart entre les 2 abouts avant de réaliser la suture.

Figure 4 : Schématisation de la réalisation d’un triple nœud de poulie (à gauche en rouge)Figure 4 : Schématisation de la réalisation d’un triple nœud de poulie d’un nœud auto-bloquant (à droite en bleu).

Figure 4 : Schématisation de la réalisation d’un triple nœud de poulie (à gauche en rouge) et d’un nœud
auto-bloquant (à droite en bleu). 

Figure 5 : photographie du tendon calcanéen commun sectionné traité par ténorraphie avec un triple nœud de poulie.

Figure 5 : photographie du tendon calcanéen commun sectionné traité par ténorraphie avec un triple
nœud de poulie.
 

L’immobilisation du tarse en extension est essentielle à la cicatrisation du tendon calcanéen commun. Elle peut être réalisée de trois manières :

  • Par mise en place d’une vis calcanéotibiale,
  • Par pose d’un fixateur externe transarticulaire,
  • Par bandage contentif externe : pansement Robert Jones avec ou sans attelle par exemple.

3 1 Vis calcaneo-tibiale

La pose d’une vis calcanéotibiale en position neutre se réalise aisément sur les chiens de grande taille uniquement, avec un abord latéro-plantaire de l’os calcanéen et réclinaison du tendon fléchisseur superficiel. L’articulation tibio-talienne doit être mise en extension maximale pour le forage. Le calcanéum est foré avec une mèche de 3,2mm en direction cranio-médiale vers le tibia distal. Une vis de 4,5mm est ensuite placée. Elle doit traverser les 2 corticales du tibia pour être stable. Les corticales de l’os calcanéen sont particulièrement épaisses, ce qui rend son forage plus long et difficile. Pour cette
raison, une irrigation abondante est conseillée pendant le forage. Une attention particulière doit être portée au forage afin d’éviter de passer à travers l’articulation tibio-talienne. Une rondelle peut être ajoutée afin de prévenir un éventuel enfoncement de la vis dans l’os calcanéen.

Figure 6 : radiographie du tarse en post-opératoire de la pose d’une vis calcanéo-tibiale (Tobias et Johnston, 2013)

Figure 6 : radiographie du tarse en post-opératoire de la pose d’une vis calcanéo-tibiale (Tobias et
Johnston, 2013)

3 2 Fixateur externe

La pose d’un fixateur externe consiste en la mise en place de 4 broches, idéalement filetées :

  • Une broche entre le tiers moyen et le tiers distal du tibia.
  • Une broche en région métaphysaire distale du tibia.
  • Une broche au travers du calcanéum.
  • Une broche au travers de l’os tarsien IV.

Les barres de connexion sont fixées à l’aide de coapteurs comme indiqué dans la figure 7. En cas d’immobilisation incomplète de l’articulation après mise en place du fixateur externe, une triangulation peut être réalisée.

Figure 7 : schématisation (droite)du tarse en vue latérale après ténorraphie et pose d’un fixateur externe en extension maximale du tarse. Les points rouges indiquent les différents points d’ancrage des broches du fixateur externeFigure 7 : photographie (centre) du tarse en vue latérale après ténorraphie et pose d’un fixateur externe en extension maximale du tarse. Les points rouges indiquent les différents points d’ancrage des broches du fixateur externeFigure 7 : radiographie (gauche) du tarse en vue latérale après ténorraphie et pose d’un fixateur externe en extension maximale du tarse. Les points rouges indiquent les différents points d’ancrage des broches du fixateur externe

Figure 7 : schématisation (droite), photographie (centre) et radiographie (gauche) du tarse en vue
latérale après ténorraphie et pose d’un fixateur externe en extension maximale du tarse. Les points
rouges indiquent les différents points d’ancrage des broches du fixateur externe

3 3 Bandage

La mise en place d’un bandage seul n’est pas conseillée dans le cas de la rupture complète du tendon calcanéen commun car elle ne suffit pas à immobiliser totalement l’articulation. Le bandage reste une alternative en l’absence d’intervention chirurgicale, ou encore pour maintenir le membre au repos après la pose d’une vis calcanéotibiale.
Par ailleurs, un pansement contentif prédispose fréquemment le patient à des complications liées à la pose de celui-ci. En effet, dans une étude portant sur 60 chiens et chats présentant des affections orthopédiques traitées par bandage, 63% d’entre eux ont développé des complications liées à ce moyen de contention. Il s’agit de complications mineures dans la majorité des cas (60%), et il n’existe pas de corrélation entre la durée de contention et la sévérité des blessures engendrées (Meeson et al., 2011).

4. Suivi post-opératoire

En période postopératoire immédiate, il est conseillé de procéder à des soins de plaie à l’insertion de chaque broche transverse de manière quotidienne, à l’aide de Bétadine solution® puis de Bétadine gel®. Idéalement, un traitement antibiotique, anti-inflammatoire et antidouleur est prescrit au domicile pendant les jours suivant la sortie d’hospitalisation.


Le patient doit rester au repos strict pendant 2 mois. Le repos est d’autant plus nécessaire que l’immobilisation complète du tarse n’élimine pas totalement les contraintes appliquées au tendon calcanéen et aux sutures puisqu’une contraction du muscle gastrocnémien entraine une traction sur celui-ci (Lister et al., 2009).


Biomécaniquement, la cicatrisation du tendon est longue et la résistance à la traction du tendon augmente progressivement après la correction chirurgicale : à 6 semaines post-opératoires, le tendon a retrouvé seulement 56% de sa tension d’origine (Dueland et Quenin, 1980). Néanmoins, la contraction normale d’un muscle mobilise seulement 25 à 33% de la tension maximale du tendon, ce qui est suffisant pour autoriser une reprise progressive de l’activité physique à partir de 6 semaines.
Le moyen de contention (fixateur externe, vis calcaneotibiale ou bandage) est donc maintenu pendant au moins 6 à 8 semaines.

5. Résultats fonctionnels et pronostic

Chez le chien, le pronostic est bon dans 94%. Selon les propriétaires, la plupart des chiens (de 71 à 78% selon les études) récupèrent un niveau de fonctionnement correct et la période de rémission fonctionnelle optimale dure en moyenne 20 semaines (Nielsen et Pluhar, 2006; Worth et al., 2004). En ce qui concerne les chats, la réussite chirurgicale est de 84% (Cervi et al., 2010).


Il a été montré que le pronostic est plus favorable en cas de présentation aigue (< 21 jours) qu’en cas de présentation plus tardive (> 21 jours), bien que le temps de récupération reste identique (Nielsen et Pluhar, 2006).


Les complications surviennent majoritairement lorsque la rupture est localisée dans le corps du tendon (83%) plutôt que si elle est localisée à la jonction ostéo-tendineuse (35%) ou musculo-tendineuse (22%) (Corr et al., 2010).


Les complications sont le plus souvent associées au moyen d’immobilisation de l’articulation tibio-tarsienne. Dans le cas de la pose de fixateur externe, les complications majeures les plus fréquemment rencontrées sont des fractures des métatarses, des ostéomyélites des métatarses ou encore des ruptures ou pertes d’un ou plusieurs composants du montage (Nielsen et Pluhar, 2006). Ces complications majeures surviennent dans 31 % des cas d’implantation par un fixateur externe.


Les complications mineures, survenant dans 19 à 46% suivant la méthode d’immobilisation, regroupent les infections superficielles, les dermatites induites par le bandage ou par la plaie ainsi que les gonflements et suintements (Nielsen et Pluhar, 2006).

6. Bilan

La rupture du tendon calcanéen commun est une affection musculotendineuse fréquente chez les chiens et les chats. Elle est souvent traumatique mais elle peut également être secondaire à une activité physique trop importante chez les chiens d’exercice.
La prise en charge chirurgicale est le traitement de choix pour garantir une récupération fonctionnelle optimale, et consiste en la reconstruction anatomique du tendon calcanéen (ténorraphie) et l’immobilisation en hyperextention de l’articulation tibio-talienne pendant 6 à 8 semaines pour garantir une cicatrisation tendineuse efficace. Le moyen d’immobilisation le plus fréquemment rencontré est le fixateur externe, la vis calcanéo-tibiale étant réservée aux chiens de grande taille et le bandage étant associé à de nombreuses complications.
L’utilisation de Plasma Riche en Plaquettes (PRP) au cours de la ténorraphie a été décrite chez 12 chiens et a montré de bons résultats (restaurations anatomique et fonctionnelle, bonne satisfaction client) (Schulz et al., 2019). Le PRP est connu pour être riche en facteurs de croissance, mais ses bénéfices pour ce type d’affection ne sont pas encore prouvés.

Bibliographie

CERVI M., BREBNER N., LIPTAK J. Short- and long-term outcomes of primary Achilles tendon repair in cats: 21 cases. Vet Comp Orthop Traumatol. 2010, 23, 348‑353.
CORR SA., DRAFFAN D., KULENDRA E., CARMICHAEL S., BRODBELT D. Retrospective study of Achilles mechanism disruption in 45 dogs. Vet. Rec.. 2010, 167, 407‑411.
DUELAND R., QUENIN J. Triceps tenotomy: biomechanical assessment of healing strength. Journal of the American Animal Hospital Association. 1980, 16, 507‑512.
JOPP I., REESE S. Morphological and biomechanical studies on the common calcaneal tendon in dogs. Veterinary and comparative orthopaedics and traumatology : V.C.O.T. 2009, 22, 119‑24.
LISTER SA., RENBERG WC., ROUSH JK. Efficacy of immobilization of the tarsal joint to alleviate strain on the common calcaneal tendon in dogs. Am. J. Vet. Res.. 2009, 70, 134‑140.
MEESON RL., DAVIDSON C., ARTHURS GI. Soft-tissue injuries associated with cast application for distal limb orthopaedic conditions. A retrospective study of sixty dogs and cats. Vet Comp Orthop Traumatol. 2011, 24, 126‑131.
MOORES A., OWEN M., TARLTON J. The Three-Loop Pulley Suture Versus Two Locking-Loop Sutures for the Repair of Canine Achilles Tendons. Veterinary surgery : VS. 2004, 33, 131‑7.
NIELSEN C., PLUHAR GE. Outcome following surgical repair of achilles tendon rupture and comparison between postoperative tibiotarsal immobilization methods in dogs: 28 cases (1997-2004). Vet Comp Orthop Traumatol. 2006, 19, 246‑249.
RIVERS BJ., WALTER PA., KRAMEK B., WALLACE L. Sonographic Findings in Canine Common Calcaneal Tendon Injury. Vet Comp Orthop Traumatol. 1997, 10, 45‑53.
SCHULZ KS., ASH KJ., COOK JL. Clinical outcomes after common calcanean tendon rupture repair in dogs with a loop-suture tenorrhaphy technique and autogenous leukoreduced platelet-rich plasma. Veterinary Surgery. 2019, 48, 1262‑1270.
SLATTER DH. Textbook of Small Animal Surgery. 2003, Elsevier Health Sciences, 2828 p.
TOBIAS KM., JOHNSTON SA. Veterinary Surgery: Small Animal. 2013, Elsevier Health Sciences, 2775 p.
WORTH AJ., DANIELSSON F., BRAY JP., BURBIDGE HM., BRUCE WJ. Ability to work and owner satisfaction following surgical repair of common calcanean tendon injuries in working dogs in New Zealand. New Zealand Veterinary Journal. 2004, 52, 109‑116.

7, avenue Napoléon III

 

F-74160 St Julien en Genevois

 

Tél. : 04 50 49 14 12

Retrouvez les archives de nos cas cliniques en cliquant ici

Informations pratiques

Clinique Vétérinaire des Hutins

Retour
  • Lun
    8h30-19h
  • Mar
    8h30-19h
  • Merc
    8h30-19h
  • Jeu
    8h30-19h
  • Vend
    8h30-19h
  • Sam
    8h30-12h 14h-17h
  • Dim
    Urgences uniquement
Retour

Adresse de la clinique

7, avenue Napoléon III 74160 St-Julien-en-Genevois
retrouvez-nous sur Google Maps